Découvrir l'Afrique du Sud
Présentation du pays
Données générales
Nom officiel : République d’Afrique du Sud
Nature du régime : parlementaire
Chef de l’État : M. Cyril Ramaphosa
Données géographiques
Superficie : 1 219 912 km²
Capitale :
- Administrative : Pretoria/Tshwane
- Parlementaire : Le Cap
- Judiciaire : Bloemfontein/Mangaung
Villes principales : Johannesburg (3,2 millions), Durban (3 millions), Le Cap (2,9 millions), East Rand/Ekurhuleni (2,4 millions)
Langues officielles : anglais (langue maternelle de 8,2 % des Sud-Africains), zoulou (23,8 %), xhosa (17,6 %), afrikaans (13,3 %), swazi, ndébélé, sotho du nord, sotho du sud, tswana
Données démographiques
Population (2020) : 58.5 millions d’habitants Source BM
Densité : 48 hab./km2
Croissance démographique (2020) : 1,3 %
Espérance de vie : 63,95 (moyenne) 67.4 ans pour les femmes et 60.5 ans pour les hommes (2020).
Taux d’alphabétisation : 86 %
Communautés : Noirs 79,2 %, Blancs 9,4 %, Métis 8,9 %, Indiens 2,5 %
Religions : Chrétiens (toutes églises confondues) 80 % ; athées, agnostiques, sans affiliation 14 % ; musulmans 1,7 % ; hindouistes 1,1 % ; autres 2,2 %
Éléments d’actualité
Politique intérieure
Dans un pays durement touché par l’épidémie de Covid-19, le Président Ramaphosa au pouvoir depuis 2018 qui préside le parti de la majorité l’ANC (Congrès national africain) essaie de relancer les réformes économiques.
Après un confinement long et strict certaines restrictions commencent à être levées.
Le Président Ramaphosa qui avait été élu en 2018 sur un agenda de transformation économique et de lutte contre la corruption a lancé une nouvelle offensive contre la corruption en septembre 2020, annonçant que les cadres de l’ANC officiellement inculpés de corruption devraient immédiatement démissionner de leurs postes de direction au sein du parti ou du gouvernement. Si l’ANC n’a pas encore adopté de lignes directrices pour mettre en œuvre cette décision, les arrestations se sont multipliées ces dernières semaines.
L’opposition, qui avait vu croître sa popularité durant l’ère Zuma, peine à retrouver une stratégie cohérente. La Democratic Alliance (DA), menée par John Steenhuisen, a perdu de sa crédibilité dans l’opinion publique, en raison de divisions internes qui ont été médiatisées. Plusieurs personnalités majeures ont ainsi quitté le parti :
- l’ex-maire du Cap Patricia De Lille a quitté la DA en 2018 pour fonder son nouveau parti « GOOD ». Elle a ensuite été nommée ministre des travaux publics et des infrastructures en 2019 dans le gouvernement de Ramaphosa. ;
- le maire de de Johannesburg Herman Mashaba a également quitté le parti en octobre 2019, alors que la DA avait réussi à arracher la ville à l’ANC. Il a ensuite créé son propre parti Action SA ;
- la Democratic Alliance a aussi enregistré le départ de son leader Mmusi Maimane et de son président fédéral Athol Trollip (octobre 2019) et du leader du Gauteng, John Moodey (septembre 2020).
Les prochaines élections municipales programmées en juin 2021 pourraient révéler une recomposition des forces politiques du pays
Politique étrangère
Les grandes lignes de la politique étrangère sud-africaine ont été héritées de la lutte contre l’apartheid, qui a pris fin en 1994 : promotion des droits de l’Homme, droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. (reconnaissance des Etats palestinien et sahraoui, proximité avec le G77 et les grands pays émergents). L’influence que conserve le Congrès national africain (ANC), parti de libération qui domine encore aujourd’hui le paysage politique, sur la politique étrangère sud-africaine est réelle.
Avec un PIB supérieur à celui de ses voisins, l’Afrique du Sud est fortement sollicitée et est appelée à se faire le porte-parole du continent dans les forums où elle est la seule à le représenter, comme au G20 et au sein des BRICS.
Depuis l’arrivée de Cyril Ramaphosa à la tête de l’État en 2018, et encore plus depuis la nomination de sa ministre des relations internationales et de la coopération, Naledi Pandor, en mai 2019, la politique étrangère sud-africaine se caractérise par une plus grande ouverture vis-à-vis de l’Europe. principal partenaire économique du pays.
L’Afrique du Sud a siégé au Conseil de sécurité comme membre non-permanent en 2019-2020. Ce mandat a été marqué par un dialogue fluide avec les membres européens sur les crises africaines (Sahel, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, République démocratique du Congo). Bien que le pays prône, un multilatéralisme fort et plus juste, il a aussi tendance, sur les dossiers les plus stratégiques comme la Syrie, à s’abstenir.
Les priorités que l’Afrique du Sud avait fixé pour sa présidence de l’Union africaine en 2020 faisaient écho aux grandes préoccupations internationales : agenda paix et sécurité (Libye, financement des opérations africaines de paix et engagement sur le Sahel), développement des infrastructures, protection de l’environnement et de la biodiversité, égalité femmes-hommes .
Dans la crise liée à la Covid-19, l’Afrique du Sud joue, pour le continent, un rôle essentiel pour mobiliser la communauté internationale et structurer la réponse de l’Union africaine. Pays le plus affecté du continent, elle a également, à titre national, mobilisé toute son énergie dans cette lutte.
Situation économique
Source FMI 2020
Indicateurs de croissance 2018 2019 2020
PIB (milliards USD) 368,14 351,35 282,59
PIB (croissance annuelle en %) 0,8 0,2 -8,0
PIB par habitant (USD) 6 5 4
Solde des finances publiques (en % du PIB)
-3,5 -4,8 -9,1
Endettement de l’État (en % du PIB)
56,710 62,151 78,821
Taux d’inflation (%) 4,6 4,1 3,3
Balance des transactions courantes (milliards USD)
-13,06 -10,60 -4,58
Balance des transactions courantes (en % du PIB)
-3,5 -3,0 -1,6
source: https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/afrique-du-sud/presentation-de-l-afrique-du-sud/